C’est le plus souvent l’inconnu ou le non familier qui nous fait peur: le vide de connaissance est alors tout de suite rempli par les lieux communs, les stéréotypes, les ouï-dire, les faits divers érigés en preuves ontologiques. Et ce d’autant plus quand ces attitudes trouvent confirmation dans les propos discriminatoires, voire franchement racistes des plus hautes charges d’un État ou encore dans les mesures contestables qu’elles adoptent …
Il importe alors de combler le vide de notre ignorance par des informations. De mobiliser nos représentations figées, de suspendre nos jugements à l’emporte-pièce. D’essayer simplement de comprendre. Pour commencer.
Sans velléité d’exhaustivité, voici quelques premières, simples pistes à suivre.
- Le dossier qu’a consacré à ce peuple et à sa langue en France la Délégation générale à la langue française et aux langues de France dans son Bulletin de l’observatoire des pratiques langagières – Langues et cité (n° 9 de 2007) : La langue (r)romani.
- La vidéo de la conférence de Clair Michalon pour TEDXParis : Les Roms, derniers porteurs de notre culture d’origine, où le conférencier avance des hypothèses sur ce que les Roms peuvent représenter dans l’histoire de l’humanité ainsi que quelques perspectives pour leur et notre avenir commun.
- L’émission radio Scolariser les enfants Roms (6 avril 2013 – Rue des école, sur France Culture) où les intervenants, dont Anina Ciuciu, une étudiante Rom, soulignent que l’obstacle majeur à la scolarisation de ces enfants provient de la précarité des conditions de vie de leurs familles.
Et, comme il importe que nous ne parlions pas à la place des Roms, deux jeunes plumes des leurs à lire:
- le blog de Pip Mckenzie-Borev, qui a justement affirmé dans une interview:
I wanted people to hear the voice of a real Gypsy. A blog was somewhere I could do that.
- le livre: Veille, F. et Anina (2013) : Je suis tsigane et je le reste – Des camps de réfugiés Roms jusqu’à la Sorbonne, City édition.
- l‘interview d’Anina Ciuciu, co-auteure du livre ci-dessus, sur RTL (émission du 8 mars 2013).
Et si, pour arriver à comprendre, nous apprenions simplement à écouter avec un minimum d’empathie?