Le psycholinguiste Daniel Gaonac’h a donné comme titre au paragraphe que j’ai cité dans mon post précédent : Le breton pour tous?
Mais il confesse :
Une première version de ce paragraphe était intitulée « Mais pourquoi donc l’anglais? »
Quelle est donc sa proposition alternative?
Voici comment il l’exprime:
Notre référence au breton est bien sûr une boutade, mais, comme toutes les boutades, une demi-boutade seulement. Outre l’intérêt culturel majeur, les langues régionales apportent aussi des occasions d’acquisitions linguistiques importantes, dans des contextes qui peuvent être très motivants pour l’enfant. Elles peuvent constituer une magnifique préparation à l’apprentissage des langues en général, et une base pour les acquisitions métalinguistiques, dont nous avons vu dans ce livre le caractère central.
GAONAC’H, D. (2006): L’apprentissage précoce d’une langue étrangère – Le point de vue de la psycholinguistique, Paris, Hachette Éducation, p. 156.
Inutile de vous dire qu’au-delà de cette citation, tout le texte mérite lecture et méditation.
Je vous rappelle que, pour des récits d’expériences et des outils didactiques concernant des approches des langues régionales et minoritaires à l’école, vous pouvez vous référer, entre autres, à la publication Langues régionales/minoritaires dans l’éducation plurilingue, publiée par le CELV et téléchargeable sur le site du projet. Cette publication a déjà fait l’objet d’une présentation ici même.