Archives du mot-clé Val d’Aoste

VDA – Réforme (bi-/plurilingue) de l’école (1)

TOUT SAUF UNE BAGATELLE

Le Val d’Aoste s’apprête, enfin, à réformer, sur la base des programmes nationaux, ses programmes scolaires (Adaptations) qui datent de 1984 pour l’école de l’enfance (31 ans), de 1988 pour l’école primaire (27 ans) et de 1994-95 (20 ans) pour l’école secondaire du premier degré. Pour compléter le tableau, rappelons que le chantier de la réforme bilingue à l’école secondaire du deuxième degré n’a jamais vu le jour, malgré divers comités à ce préposés. La puissance publique ne semble pas avoir été prise dans le temps d’une rage réformatrice dans le domaine scolaire.

Cette réforme représente, donc, une occasion qu’il ne faudrait pas rater car c’est la politique linguistique éducative de l’avenir qui se dessine, entre autres, pour les générations futures. Il ne s’agit nullement d’une phase « banale », d’une réformette entre autres, réalisée entre quatre murs ou entre professionnels de l’éducation. En agissant en catimini. Sans soulever des vagues. Sans surtout provoquer des manifestations dans les rues comme à l’occasion de la réforme de l’examen d’État, dont on sait que les hommes-femmes politiques gardent un souvenir terrifié.

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Educations plurilingues – L’aire francophone entre héritages et innovations

Ouvrage collectif fraîchement publié sous la direction de Danielle Omer et de Frédéric Tupin aux Presses Universitaires de Rennes.

Education plurilingueCet ouvrage présente les spécificités d’un contexte éducatif plurilingue et francophone sur des publics scolaires dont le répertoire linguistique premier n’est pas produit comme langue d’enseignement à l’école. Enrichi par plusieurs études, basé sur des espaces géographiques diversifiés balayant l’Amérique du Nord, l’Europe et l’Afrique et des temporalités étendues, il offre des perspectives sur les politiques linguistiques éducatives qui oscillent entre la poursuite du statu quo hérité et la prise en compte des répertoires linguistiques des élèves. (Texte de la présentation éditoriale)

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Politiques linguistiques et représentations sociales – Récit de recherche

Dans cet article, juste publié en ligne par le Groupe d’Étude sur le Plurilinguisme européen (GEPE) de l’Université de Strasbourg, je retrace les heurs et malheurs d’une recherche publiée en 2003 sur les représentations sociales autour des langues et du bi- /plurilinguisme dans et autour du système éducatif bilingue du Val d’Aoste.

Cette recherche a été menée par l’Institut Régional de Recherche Éducative pour le Val d’Aoste (IRRE-VDA). La supervision scientifique a été assurée par Bernard Py de l’Université de Neuchâtel, qui nous a quitté en 2012 et auquel va mon immense reconnaissance et mon souvenir amical.

Outre ma collègue Daniela Coletta et moi-même pour le compte de l’IRRE-VDA, Laurent Gajo, Marinette Matthey et Cecilia Serra sont les chercheur(e)s impliqué(e)s dans cette recherche.

Bernard Py en a rédigé une introduction remarquable.

Texte à l’origine de l’article : CAVALLI, M., COLETTA, D., GAJO, L., MATTHEY, M. & SERRA, C. (2003) : Langues, bilinguisme et représentations sociales au Val d’Aoste – Rapport de recherche, Introduction de B. PY, Aoste, IRRE-VDA, pp. 611.

Politique linguistique et démocratie participative

Il est des moments où la sauvegarde d’une langue est assumée et assurée par ses locuteurs, par leurs luttes et leur militantisme, dans un mouvement du bas vers le haut (bottom – up). Ce sont des moments d’exaltation et d’enthousiasme, d’activisme et de revendications, de vitalité et d’espoir.

Il est d’autres moments où la langue devient l’otage des politiques, leur champ de bataille privilégié, qu’ils soient d’un camp ou d’un autre. Pour des enjeux autres que la langue et que ses locuteurs. C’est le mouvement opposé du haut vers le bas (top – down) : souvent celui de l’imposition, de la censure, de l’absence de discussion et de négociation. Ce sont les pires moments pour une langue et ses locuteurs.

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Courmayeur et le Mont Blanc

Il faut – tôt ou tard – dire d’où on vient.

Le village où je suis née s’appelle Courmayeur (cliquez ici pour quelques informations en italien).  Station touristique de plus en plus renommée, elle a eu droit récemment à un article très élogieux dans les pages du Monde (« Courmayeur, station d’attitude » (sic), 7 mars 2013) où j’ai eu quelque mal à reconnaître ce qui fait pour moi la beauté de mon lieu natal.

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